28.02.24. Berinzenne4 ..de la Genése des eaux de Spa.

Le premier écrit relatif aux eaux minérales de Spa remonte à 1555 avec une description du Pouhon Pierre le Grand et de la Sauvenière.
Jusqu’en 1746; de nombreux auteurs décrivent les sources spadoises et se penchent sur le probléme de leur origine; beaucoup s’interrogent sur le point de savoir si les eaux viennent du sud ou du nord…., sur le rôle des vents d’ouest et de la pression barométrique, sur le goût et les caractères organoleptiques des pouhons, toutes questions qui intéressent toujours nos chercheurs d’aujourd’hui.
A travers leur language imagé souvent difficile à comprendre pour un analyste car la chimieen est encore à ses premiers balbutiements, il est incontestable que ces auteurs ont présenté des observations trés dignes d’intérêt: G.Lymborh, Henry de Heer,Nessel etc…
Nous en arrivons ainsi à Jean-Philippe de Limbourg qui signale le rôle de la pression barométrique ainsi qu’un surcrôit de gaz carbonique et d’acide sulfhydrique bien avant que les pluies auent pu exercer leur influence sur la qualité de l’eau, comme cela pouvait être le cas à l’époque pour les pouhons mal captés ou mal protégés.
Beaucoup parmi les premiers auteurs cités ressentent comme une nécessité de croire à l’origine superficielle des pouhons, tout en les distinguant des eaux sauvages qui viennent parfois s’y mêler malencontreusement.
Mais, petit à petit, les idées évoluent avec les nouvelles connaissances acquises dans la plupart des disciplines scientifiques où la moisson d’observations, dans le domaine des sciences nturelles notemment, ne cesse de se développer.
Une nouvelle conception voit le jour: celle de l’origine interne ou profonde des eaux. C’est Jean-Philippe de Limbourg encore, qui en 1756 formula cette théorie, de façon d’ailleurs imprécise; il parle de « volcans souterrains », mais ne dit mot de l’Eifel.
Le premier qui y fait allusion fut Laurent-François Dethier.
En 1818, celui-ci, étonné de la présence de chaux dans les pouhons, alors que « cette pierre n’était pas visible en surface » en déduit que les eaux venaient d’une grande profondeur; il fut le premier à citer les anciens volcans de l’Eifel dont elles dépendaient selon lui. Dethier avait beaucoup voyagé à travers l’Europe; il avait visité à plusieurs reprise l’Eifel où existent également des eaux carbo-gazeuses, s’était formé à l’école de Robert de Limbourg, frère de Jean-Philippe, précurseur dans le lignée des géologues qui dés la fin du XVIIIème siécle étuduèrent nos terrains ardennais; ses dons d’observateur étaient remarquables à une époque où les secrets de la nature éveillaient la curiosité des premiers naturalistes. Rn réalité, c’est l’oeuvre de Robert de Limbourg concernant la découverte des anciens volcans de l’Eifel qui incita Dethier à visiter cette région s’où il rapporta lui-même une série d’observations réunies dabs une étude bien connue qui fut publiée sous le nom de « Volcans éteints de la Kyll supérieure » . En étudiant les eaux de Spa, Dethier ne put s’empêcher de relier leur existence à celle des volcans éteints de l’Eifel. A cette époque, cette théorie fut acceptée d’autant plus volontiers qu’elle apportait une auréole nouvelle et un sens mystérieux à ces sources spadoises dont les usages se développaient sans cesse avec de nouvelles applications thérapeuthiques.
Se ralliérent à cette théorie, C ourtois en 1828, Dewalque en 1864 et enfin Poskin en 1888 et tous ses desciples s’en inspirérent largement.Dewalque, dans son prodome d’une description géologique de la Belgique, décrit les différentes sources de Spa; les éléments qu’elles tiennent en solution ne se trouvent pas en surface et l’acide carbonique, leur agent dissolvant, ne peut provenir que de la profondeur; il en rattache l’origineàla région volcanique de l’Eifel qui se prolonge, selon lui, vers notre territoire grâce à une dislocation du sol antérieure aux éruption volcanique; il en a reconnu le tracé des Vosges jusqu’à l’Eifel d’où elle se dirigerait vers l’ouest en passant par la Baraque Michel, la région de Spa ( les 4 affluents du Wayai: Soyeureux, Orléan, Picherotte, Meyerbeer, seraient chez nousles témoins de cete dislocation; de même que la fracture étendue de Spa à Royompre de Dumont) en allant jusque Chaudfontaine.
Si Dewalque insiste sur la ,probabilité de l’origine eifelienne du gaz, il ne prend nullement position quant à l’origine de l’eau elle-même.
1868 Avec Saint-Juste Dru qui étudia avec soin les sources spadoises et exécuta sous la direction de J.François le forage de Nivezé , apparaît un nouveau défenseur de l’origine externe des eaux minérales; il affirme que les eaux acquiérent leur minéralisation prés de la surface et que l’acide carbonique vient de la profondeur; voila pour la première fois formulée, la théorie de l’origine mixte.

    Lili et Helmut.

    {Slideshow}

    A propos horspistes1

    Lili et Helmut vous souhaitent la bienvenue sur leur blog une adresse? lili.helmut_horspistes1@yahoo.com à votre service!
    Cet article a été publié dans Connaissance, Decouverte, Musee. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

    Laisser un commentaire