14.04.2024. Chapelle ste Anne des Pouhons

Construite en 1524, avec permission d’Evrard de la Marck,  Prince-Evêque de Liège, par le seigneur Collienne de la Neufforge [de la Neuve Forge]. la chapelle faisait partie d’un ensemble prospère et actif – mines de fer, fourneaux, forges, villages – qui formait la seigneurie des Pouhons. Dédiée à sainte Anne et saint Remacle, elle en est aujourd’hui le seul et dernier vestige, la demeure seigneuriale ayant été démolie en 1862. Toute activité industrielle le long de la Lembrée (autre nom du ru de Pouhon) cessa à cette époque. Fréquemment objet de querelles de titulatures (avec leurs bénéfices…) la chapelle ne fut pas bien entretenue et se délabra.
Restaurée en 1789 la chapelle des Pouhons perd son dernier titulaire en 1822 et se trouve de nouveau à l’abandon. Même si desservie régulièrement par un prêtre venu du séminaire Saint-Roch de Ferrières, elle perd toute importance avec le développement des villages des environs qui ont chacun leur église. Lorsque le village de Hussonlonge , mieux placé, eut son église en 1925,cloche , statues et autres objets liturgiques des Pouhons furent transférés dans la nouvelle église. Quant à la chapelle Sainte-Anne, trop éloignée des habitations, elle fut de nouveau laissée à l’abandon.
Les dégradations se multiplièrent dans ce bâtiment qui était ouvert à tous les vents et sans protection aucune. Les lieux furent même profanés. La réaction s’amorça avec la fondation de la confrérie Sainte-Anne par le chanoine Quaedvlieg, qui se donna pour objectif de rétablir – dans une chapelle restaurée – la célébration de messes annuelles les jours de fête des sainte-Anne ,de son époux saint Joachim , de nativité de la Vierge  et saint Remacle, patron de Stavelot. La confrérie se mit en quête de mobilier en vue de rendre à la chapelle un aspect décent.
Les efforts de restauration furent couronnés de succès : la chapelle fut classée au patrimoine immobilier de Wallonie par la ‘Commission des monuments’ le 15 octobre 1937.

De forme rectangulaire au sol, la chapelle, construite en moellons de grès a une quinzaine de mètres de long. Son pignon à angle aigu et toit à deux versants est surmonté d’un clocheton ardoisé. Quatre étroites baies à plein cintre surbaissé assurent l’éclairage de la nef se terminant en chevet  plat.
L’autel est surplombé d’une niche avec la statue de sainte Anne. La porte de son tabernacle est ornée d’une peinture du christ rédempteur. A gauche et droite du tabernacle (comme en un retable) se trouvent deux scènes de la Passion : l’agonie de Jésus au jardin des oliviers et le baiser de Judas.
Trois anciennes pierres tombales au sol furent relevées et encastrées dans les murs latéraux. Elles portent les inscriptions :
Collienne de la Neufforge (mort le 20 mars 1592) avec Catherine Rave, son épouse, (morte le 5 mars 1586) ;
Ogier Boileau (mort le 20 juillet 1609) avec Catherine de Neufforge, son épouse (morte en 1599) ;
Remacle de Noirfalize (mort en 1639) avec Anne de Sougné, son épouse (date imprécise)

Lili et Helmut.

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23.03.2024. Ermitage de saint Thibault à Rendeux (Ardennes Lux)

C’est en 1050 que le château des comtes de Montaigu fut construit, en guise de résidence familiale. Le comté comprenait également, au XVIIe siècle, les seigneuries d’Ochain (Condroz), de Harzé (Aywaille), de Yernée (Huy) et de l’abbaye de Flône (Amay). A la tête de ce comté se sont succédé 5 dynasties, dont celle de Montaigu de 1050 à 1147. C’est en 1413, sous la dynastie De La Marck que le château a été détruit par le feu, suite à un désaccord familial.

Des vestiges de l’enceinte du château sont toujours visibles aujourd’hui.

Environ 200 mètres en contrebas du site se trouve la « source qui ne tarit jamais ». Après plusieurs miracles importants, en 1608, on érigea une croix en l’hommage à Saint-Thibaut sur le sommet de la montagne et de la butte formée par l’écroulement de la tour centrale du château. La chapelle, quant à elle, a été construite en 1639 à la place de la tour du château la plus avancée. C’est cette position, à flanc de colline, qui donne à Saint-Thibaut ce panorama immanquable sur les villages de Marcourt, Marcouray, Jupille, Warisy, Cielle…

Par la suite, l’ermitage fut également construit. Il s’agit de deux petites pièces accolées à la chapelle et pouvant accueillir un ermite, en d’autres mots, le gardien des lieux. Plusieurs ermites se succéderont jusqu’en 1968. La gestion du site fut alors reprise en 1969/1970 par l’ASBL Saint-Thibaut, qui organise, aujourd’hui encore, deux pèlerinages par an : le premier samedi de mai et de juillet. Le 3 mars 2020, l’ASBL a reçu le titre de Royal et deviendra donc Royale ASBL Chapelle et Ermitage Saint-Thibaut. Rappelons que le site et les bâtiments sont classés depuis 1973.

Sur le site de Saint-Thibaut, vous pourrez découvrir différents points historiques. Les voici dans l’ordre, au départ de Marcourt :

  • La source qui ne tarit jamais : En contrebas du chemin montant de Marcourt, indiquée par un petit panneau, vous trouverez la fameuse source qui, comme expliqué auparavant, est toujours aujourd’hui l’objet d’un culte, suite à de nombreux miracles survenus après un passage à Saint-Thibaut et notamment à la source. Les « malades », ayant principalement des problèmes moteurs, déposent d’ailleurs régulièrement leurs béquilles et autres ex-votos à la chapelle, après avoir retrouvé leur mobilité. Vous y verrez également de nombreuses croix de bois déposées par les pèlerins.
  • Environ 200m plus haut, vous arriverez à la chapelle et son ermitage. Lors de la belle saison, les lieux sont ouverts au public (voir infos pratiques ci-dessous). Vous découvrirez alors l’autel baroque dédié à Saint-Thibaut et la Vierge. La table d’autel en pierre proviendrait du château. Le véritable trésor de la chapelle est le reliquaire en argent contenant les reliques de la vraie croix et celles de Saint-Thibaut. Cependant, vu sa valeur, celui-ci n’est exposé que lors des cérémonies. A l’arrière de la chapelle, vous découvrirez le magnifique paysage mentionné auparavant ainsi qu’une table d’orientation. En période de Noël, soit habituellement du 01/12 au 06/01, l’étoile de la chapelle brille pour illuminer le site.

Face à la chapelle, se trouve le christ sur la butte calvaire mentionnée auparavant, en haut des escaliers.

  • Passez derrière celui-ci pour descendre les escaliers situés à l’arrière. Vous arriverez alors face aux vestiges du mur du château et de ses douves (fossés protégeant le château). Au pied des escaliers se trouve également le « christ au tombeau ».
  • Saint-Thibaut est né en 1033 à Provins (France), d’une famille noble. Toutefois, il fut très tôt attiré par la vie d’ermite. Avec un ami fidèle, le chevalier Gauthier, il quitte sa famille pour l’Allemagne où ils échangèrent leurs habits de riches pour ceux de pauvres pèlerins. Ils vécurent d’abord dans une extrême pauvreté, vivant d’aumône, puis se mirent au service de maçons, de paysans et de charbonniers. A pieds nus, ils firent le pèlerinage de St. Jacques de Compostelle, revinrent à Trêves puis reprirent le chemin de Rome. Après 3 ans de différents pèlerinages, ils construisent un ermitage et une chapelle à Vicence où ils s’installent comme ermites, commençant alors une vie de privations et de mortifications. Gauthier mourut après deux ans de retraite et Thibaut lui survécut 7 ans, malgré de nombreuses infirmités dues à ses conditions de vie. Il décède en 1066 après une longue agonie. Cependant, après son décès, son corps ne porta plus aucune trace d’ulcères et des multiples maux occasionnés par ses jeûnes. De nombreux miracles lui ont été reconnus tant pendant sa vie qu’après sa mort. C’est donc en 1073 que le pape Alexandre II le canonisa.

Lili et Helmut,

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03.03.2024. Musée de Vossenack. Hürtgenwald.

Vu il y a quelques années, ce trés beau musée, le seul à notre connaissance de la forêt du Hürtgenwald nous avait laissé un excellent souvenir. Une occasion de le revoir aprés la trêve hivernale se présentait ce jour avec en prime pour une fois depuis si longtemps, un soleil superbe! Une belle occasion à ne pas manquer!
Nous vous avons déja amplement parlé de cette immense forêt eifelienne qui depuis une longue droite au sud de Aachen , Roetgen, continue en direction de Monschau vers le nouveau Vogelsang jouxtant les quatre lacs de la Roer aboutissant au barrage de Schwammenauel et continuant toujours de part et d’autre de la riviére Roer,( à ne pas confondre avec la vallée industrielle de la Rhur) pour se diriger par Heimbach, Niddegem vers Düren et finir à Roermond ( Hollande)- Düren etant la pointe extrême de cet énorme massif forestier. Côté Est, Walhem, Stolberg, Eschweiler qui marque la limite finale revenant ensuite vers Düren. Cette région de fôrets, de lacs et de vallées profondes fut le théatre d’un des pires conflits marquant la fin de la Bataille des Ardennes commençant mi-septembre 44.
Le musée de la paix de la forêt de Hürtgen ( Friedensmuseum Hürtgenwald 1944) a été inauguré le 29 mars 1983 à Kleinhau dans une grange en pierres. Son objectif était de rappeler les violents combats de la Seconde Guerre mondiale lors de la bataille de la forêt de Hürtgen, au cours desquels les Américains ont subit une défaite coûteuse.
En créant le musée, Konrad Schall de Winden a rassemblé de trés nombreuses pièces : véhicules, documents, uniformes et autres objets témoignant des batailles qui se sont déroulées depuis mi-septembre 44 jusque mi février 45. Plus tard, une partie de l’exposition a été reprise par la municipalité à partir de l’héritage de Schaal. Elle a tranféré l’exposition à la Société d’histoire forestière de Hürtgen ( Geschichtsverein Hürtgenwald ).
Le 15 septembre 2001, l’actuel musée de Hürtgen 1944 ( Museum Hürtgenwald 44 und im Frieden) a été inauguré.

Le musée de la paix est divisé en salles thématiques suivantes:

Histoire locale de la forêt de Hürtgen
la ligne Siegfried dans la région de la forêt de Hürtgen
Salle des cartes
La Wehrmacht dans la forêt de Hürtgen
L’armée américaine dans la forêt de Hürtgen
La forêt de Hürtgen dans l’aprés-guerre

Appréciation personnelle: Ce musée réellement admirable de recherches jusque dans les moindres détails se doit d’être vu par tout qui s’intéresse à l’histoire de la Bataille des Ardennes. Il est le musée de la Paix retrouvée aprés le carnage de l’hiver 44 dans cette région. Ce sont avant tout des bénévoles qui oeuvrent à cette paix en donnant le meilleur d’eux -même qui que vous soyez, ceci doit être dit à l’heure où l’Europe se redéchire face à une menace existentielle capitale.

La rapidité avec laquelle les armées américaines ont atteint les portes de l’Allemagne depuis la Normandie ne laissait pas augurer le raidissement des troupes allemandes lorsqu’elles eurent regané le « Vaterland ». Ce coup d’arrêt à la progression d’Eisenhower fut provoqué en majeure partie par l’allongement excessif des lignes d’acheminement du matériel.
Entretemps, le 4 septembre, Anvers était libéré; la 1ère armée canadienne entreprenait le dégagement de l’estuaire de l’Escaut. Aprés de longues semaines de combats meurtiers, le 28 novembre 44, le premier navire allié entrait dans le port.
En paralléle, la 9ème armée du général Simpson faisait face à la Roer: la 1ère Armée de Hodges est chargée de l’encerclement de Aachen qui capitulera et depuis septembre, tente une percée dans la forêt d’Hürtgenwald dans le but d’atteindre le Rhin ( ce qui n’arrivera qu’en mars à Remagen) mais dés le début, toute la forêt du Hürtgenwald révélera ses pièges mortels de par la nature de son terrain difficile et ses vallées profondes. Cette forêt est sombre avec enrésinements anciens de toute part à l’époque , on n’y voit guère et les trés gros bunkers sont nombreux et bien calculés pour enrayer toute avance de troupe. Les chemins forestiers rares ne sont que boue profonde et les blindés sont confrontés aux pires difficultés.
Toute progression se paie cher dans les deux camps et sitôt les lignes Siegfried percées et premiers bunkers passés, d’autres sont à affronter sans parler des tranchées et surtout d’une dernière trés longue innatendue in fine… Ce sera une hécatombe. De plus, la méteo dans la région en ce moment est une suite innintrrompue de pluies incessantes suivies de gel et ensuite de neige. Inutile de parler des dégâts des pieds gelés, de la difficulté d’exfiltrer les blessés…
Pratiquement la plupart des unités américaines combattantes prendront part à cette bataille terrible. Il suffit de voir les tombes au cimetière d’Henri-Chapelle qui sont un rappel édifiant de ces combats .
Quant aux blessés encore valides, nombreux sont ceux qui prendront place parmi les milliers de GI’s stationnés en « stand-by » dans les grandes forêts de Monschau, Rocherath, de St-Vith, et autres en « attente » devant la ligne Siegfried tout au long de la frontière belgo-allemande de l’époque.  » Front calme » en attente des « bleus » qui vont venir remplacer ceux qui sont déja tombés..
Ce front est plus ou moins « statique » , un bon 100 kms où il ne se passe pas grand chose dit-on aux nouveaux arrivés… et pourtant!…. Mais de la forêt d’Hürtgen, peu en parlent jusqu’à cette nuit du 15 au 16 décembre où l’on se bat pourtant horriblement depuis plus de trois mois déja !
Cependant, le 13 décembre, le général Hodges, ayant ses quartiers à Spa, s’inquiéte finalement de la situation alarmante et décide d’en finir en envoyant Robertson (Major général 2ème US Inf Div) se trouvant à Krinkel Rocherath, tenter de prendre les sites du barrage de Schwamenauel afin de noyer toute la vallée de la Roer et l’arrière de la forêt de Hürtgen pensant que si l’action d’éclater ce barrage provoquerait inévitablement des dégâts incalculables dans toute cette vallée et créerait sans doute une situation d’issue. ( Nous y reviendons in fine) mais Robertson doit faire demi-tour sans atteindre son objectif etant donné qu’une autre bataille de taille va éclater subitement la nuit du 15 au 16 à Rocherath entre-autre, l’affrontement de la « derniere Offensive de grande envergure » depuis Monschau jusqu’au Grand-Duché!
Quant au Hütgenwald, ce n’est pas fini à Noêl, certainement pas ! et c’est dans le courant de fevrier ( le 10 ) que les hostilités cesseront.

En bref, la bataille de la forêt de Hürtgen est le prolongement des suites du débarquement de Normandie qui divisera Anglo-Canadiens (Opération Market Garden) et les Américains en statique sur le front des Ardennes ( depuis septembre) jusqu’au réveil de l’offensive « Wacht am Rhein » devenue « Herbstnebel » la nuit du 15 au 16 décembre 1944.

L’un des auteurs militaires parmi les mieux placés pour juger,Charles B Mac Donald) émet des constatations graves et inquiétantes quand à la coordination des actions ainsi qu’ à la conduite des opérations ( cette bataille est reconnue comme la plus longue et la pire que les Etats-Unis menèrent au cours du conflit sur le sol européen) Nous vous livrons tels quels deux passages de ces considérations:
 » La conclusion es inéluctable: si la 1st Army s’était attaquée aux barrages de la Roer au début des combats, il n’y aurait pas eu de bataille de la forêt de Hürtgen. » C’est sans appel.
 » Plus de 24.000 Américains tués, disparus capturés ou blessés furent victimes des combats dans la forêt . Neuf mille autres furent également victimes des misères de la forêt elle-même, l’humidité, le froid, les pieds de tranchée, les affections respiratoires, la fatigue due au combats incessants. au total: 33.000,! . Ces pertes étaient trés élevées, surtout en proportion des effectifs engagés. Pendant la deuxième guerre mondiale, des pertes de 10% étaient considérées comme élevées. Dans la forêt de Hürtgen, elles furent de plus de 25% « 
Les chiffres allemands sont trés élevés egalement mais légérement inférieurs, toutefois les statiques différent fortement selon les sources même fiables.

Lili et Helmut

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28.02.2024. Berinzenne.6.Le Loup.

Exposition « Le Loup »
INFORMATIONS PRATIQUES
OÙ ?
Au Musée de la Forêt et des Eaux P. Noé – Sur le Domaine de Bérinzenne – 4 Bérinzenne à 4900 SPA

QUAND ?
À partir du 11 juillet 2023 jusqu’en juillet 2024.
Ouvert du dimanche au jeudi, et les jours fériés, de 10h à 17h.
Fermé les vendredis et les samedis.
*Fermeture hivernale du 1er décembre au 1er février (ouvert durant les vacances scolaires).

En 2017, la question du retour du loup posée en ce qui concerne la partie belge du Parc Naturel Hautes-fagnes- Eifel était posée. La réponse était celle-ci:  » Si un jour le loup revenait s’établir en Ardenne et en particulier dans les Hautes-fagnes, ce serait tout simplement le retour de « l’enfant prodigue »…….! En effet , le grand canidéest une vieille connaissance qui a fréquenté jadis toutes nos forêts et nos campagnes , comme d’ailleurs quasiment tout le continent européen.
A cette époque, c’était une réponse négative.

En date du 20 juillet 2018, le ministre wallon de la nature, René Colin a annoncé officiellement: Un loup a bel et bien été repéré dans les Hautes-Fagnes. L’information est claire, photo à l’appui .

Le 13 février 2019, au coeur de la Réserve des Hautes-Fagnes, Mr Roger Herman, Secrétaire général des Amis de la Fagne raconte son aventure de se trouver face à un animal superbe : laissons-lui la parole:
 » A une vingtaine de mètres, il s’arrête et se fige. l’instant est prodigieux, le temps est suspendu. il m’a repéré, c’est certain:la silhouette verticale plantée devant lui doit l’intriguer. face à face magique: pendant quelques secondes, on se regarde les yeux dans les yeux. Du moins,en ai-je l’impression, mais je ne saurai jamais s’i m’a vraiment détaillé: j’étais à conte-jour pour lui, il était sans doute quelque peu ébloui par le soleil qu’il avait de face. Quoi qu’il en soit, je n’oublierai jamais les yeux d’or qui ont paru me fixer un bref instant ».

Entretemps, à l’été 2021 le loup mâle  » Akéla » avait rencontré sa promise et fondé un couple ayant mis au monde trois petits louvetaux … Tout va bien de ce côté .. Nous vous avons fait part d’une exposition à Botrange à ce sujet à l’époque… De là à penser que vous rencontrerez un loup à Berinzenne, ce n’est pas encore? d’actualité .. peut-être un jour, qui sait? mais vous avez plus de chance de rencontrer un chasseur qu’un loup, c’est certain pour le moment!

Lili et Helmut.

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28.02.2024. Berinzenne 5. Promenades récréatives.

Voici, à titre indicatif , quelques options ( tracé bleu discontinu) en copie indicatives titées d’une grande carte extérieure . Nous conseillons à ceux ou celles qui seraient intéressés d’un passage dans la région de commander une carte des promenades au 25.000 éme dont voici l’adresse de l’Office Tourisme:
https://www.visitspa-hautesfagnes.be/e-shop/carte-promenades-spa, c’est en ville à quelques pas de l’église où se trouve un parking non payant mais n’oubliez pas le disque horaire.
Une autre précaution supplémentaire:
https://partageonslaforet.be/parcours.php intéressant pour avoir des idées de parcours et peut-être suffisant pour se passer de carte ..
Nous reviendrons bientôt sur une information la plus compléte que possible conçernant les pouhons  » sources minérales carbo-gazeuses » .. Pourquoi pas « Une journée des pouhons »… Pourquoi pas?
Une dernière recommandation en ce qui concerne la forêt..la région wallonne a un site renseignant les dates de chasse ainsi que les forêt concernées. A surveiller particulièrement!

Lili t Helmut.

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28.02.24. Berinzenne4 ..de la Genése des eaux de Spa.

Le premier écrit relatif aux eaux minérales de Spa remonte à 1555 avec une description du Pouhon Pierre le Grand et de la Sauvenière.
Jusqu’en 1746; de nombreux auteurs décrivent les sources spadoises et se penchent sur le probléme de leur origine; beaucoup s’interrogent sur le point de savoir si les eaux viennent du sud ou du nord…., sur le rôle des vents d’ouest et de la pression barométrique, sur le goût et les caractères organoleptiques des pouhons, toutes questions qui intéressent toujours nos chercheurs d’aujourd’hui.
A travers leur language imagé souvent difficile à comprendre pour un analyste car la chimieen est encore à ses premiers balbutiements, il est incontestable que ces auteurs ont présenté des observations trés dignes d’intérêt: G.Lymborh, Henry de Heer,Nessel etc…
Nous en arrivons ainsi à Jean-Philippe de Limbourg qui signale le rôle de la pression barométrique ainsi qu’un surcrôit de gaz carbonique et d’acide sulfhydrique bien avant que les pluies auent pu exercer leur influence sur la qualité de l’eau, comme cela pouvait être le cas à l’époque pour les pouhons mal captés ou mal protégés.
Beaucoup parmi les premiers auteurs cités ressentent comme une nécessité de croire à l’origine superficielle des pouhons, tout en les distinguant des eaux sauvages qui viennent parfois s’y mêler malencontreusement.
Mais, petit à petit, les idées évoluent avec les nouvelles connaissances acquises dans la plupart des disciplines scientifiques où la moisson d’observations, dans le domaine des sciences nturelles notemment, ne cesse de se développer.
Une nouvelle conception voit le jour: celle de l’origine interne ou profonde des eaux. C’est Jean-Philippe de Limbourg encore, qui en 1756 formula cette théorie, de façon d’ailleurs imprécise; il parle de « volcans souterrains », mais ne dit mot de l’Eifel.
Le premier qui y fait allusion fut Laurent-François Dethier.
En 1818, celui-ci, étonné de la présence de chaux dans les pouhons, alors que « cette pierre n’était pas visible en surface » en déduit que les eaux venaient d’une grande profondeur; il fut le premier à citer les anciens volcans de l’Eifel dont elles dépendaient selon lui. Dethier avait beaucoup voyagé à travers l’Europe; il avait visité à plusieurs reprise l’Eifel où existent également des eaux carbo-gazeuses, s’était formé à l’école de Robert de Limbourg, frère de Jean-Philippe, précurseur dans le lignée des géologues qui dés la fin du XVIIIème siécle étuduèrent nos terrains ardennais; ses dons d’observateur étaient remarquables à une époque où les secrets de la nature éveillaient la curiosité des premiers naturalistes. Rn réalité, c’est l’oeuvre de Robert de Limbourg concernant la découverte des anciens volcans de l’Eifel qui incita Dethier à visiter cette région s’où il rapporta lui-même une série d’observations réunies dabs une étude bien connue qui fut publiée sous le nom de « Volcans éteints de la Kyll supérieure » . En étudiant les eaux de Spa, Dethier ne put s’empêcher de relier leur existence à celle des volcans éteints de l’Eifel. A cette époque, cette théorie fut acceptée d’autant plus volontiers qu’elle apportait une auréole nouvelle et un sens mystérieux à ces sources spadoises dont les usages se développaient sans cesse avec de nouvelles applications thérapeuthiques.
Se ralliérent à cette théorie, C ourtois en 1828, Dewalque en 1864 et enfin Poskin en 1888 et tous ses desciples s’en inspirérent largement.Dewalque, dans son prodome d’une description géologique de la Belgique, décrit les différentes sources de Spa; les éléments qu’elles tiennent en solution ne se trouvent pas en surface et l’acide carbonique, leur agent dissolvant, ne peut provenir que de la profondeur; il en rattache l’origineàla région volcanique de l’Eifel qui se prolonge, selon lui, vers notre territoire grâce à une dislocation du sol antérieure aux éruption volcanique; il en a reconnu le tracé des Vosges jusqu’à l’Eifel d’où elle se dirigerait vers l’ouest en passant par la Baraque Michel, la région de Spa ( les 4 affluents du Wayai: Soyeureux, Orléan, Picherotte, Meyerbeer, seraient chez nousles témoins de cete dislocation; de même que la fracture étendue de Spa à Royompre de Dumont) en allant jusque Chaudfontaine.
Si Dewalque insiste sur la ,probabilité de l’origine eifelienne du gaz, il ne prend nullement position quant à l’origine de l’eau elle-même.
1868 Avec Saint-Juste Dru qui étudia avec soin les sources spadoises et exécuta sous la direction de J.François le forage de Nivezé , apparaît un nouveau défenseur de l’origine externe des eaux minérales; il affirme que les eaux acquiérent leur minéralisation prés de la surface et que l’acide carbonique vient de la profondeur; voila pour la première fois formulée, la théorie de l’origine mixte.

    Lili et Helmut.

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    28.02.24.Berinzenne 3.Geologie.

    Influence sur les eaux de Spa.

    Vers 500 millions d’années, la région est couverte de sédiments d’âge cambrien.Ils donneront ultérieurement des alternances de phyllades,quartzites et quartzophyllades.Plus tard, ces sédiments seront soumis à des plissements importants( voir photos-orogenèse calédonienne)et subiront une érosion tendant à niveler le terrain ( phénomène de pénéplanation).Au cours de la période dévonienne et du Carbonifère,l’orogenèse hercynienne(phase de plissements importants) conduit à un premier soulévement de l’Ardenne. Toutes les roches formées au cours de ces périodes sont éliminées par érosion, mettant ainsi à nu les roches cambriennes.
    Au secondaire, vers + ou – 100 millions d’années, les roches cambriennes sont recouvertes par une mer crétacique venue du NW. Celle-ci amène d’importants dépôts crayeux. Après le retrait de la mer, le socle cambrien aplani et surmonté de dépôts crétaciques subit à nouveau un soulèvement.
    Au Tertiaire et au Quaternaire, un ultime soulèvement toujours en cours amène la crête de Malchamps ( et le plateau des Hautes-fagnes)à l’altitude que nous leur connaissons actuellement.
    La dissolution de la craie, laissant sur place les impuretés qu’elle contenait, est à l’origine de l’argile à silex dont un grand lambeau subsiste sur toute la crête de Malchamp ( voir photos de quelques échantillons de roches dont une contient un silex)
    Toujours au Tertiaire(+ ou -50 millions d’années), une ultime avancée marine, venue du NNW,recouvre la région. Elle laissera aprés son retrait,des sables dont il ne reste que des lambeaux résiduels.
    Au Quaternaire, des limons éoliens, en provenance du Nord de l’Europe se déposent sur l’Ardenne. Ces limons déposés en aval des glaciers formés durant les périodes froides plus au Nord seront amenés jusqu’en Ardenne par le vent.Ils seront ensuite emportés par ruisselement ou mélangés avec l’argile d’altération du socle cambrien et des dépôts ultérieurs durant le Pléistocène ( derniers 2 millions d’années).
    A l’Holocène, ( de 9400ans avant J.C.à nos jours), sur et en bordure de la crête de Malchamps, des dépôts tourbeux se forment et recouvrent le lambeau d’argile à silex et, trés localement,les petits lambeaux de sables tertiaires.

    Liliet Helmut.

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    28.02.24.Bienvenue à Berinzenne. 2

    Comment qualifier ce à quoi vous allez assister? Un moment « spécial » sans doute! ..Mais d’abord, vous devez trouver le chemin ( escalier vers étage et passer dans le second bâtiment) – Vous trouverez une salle sombre avec entre autre des cervidés à gauche en entrant – c’est ok- mais vous voila entré dans le monde du peuple des forêts, du petit faon au superbe 14 cors, des chats sauvages, des lynx… tout autour de vous, allez à la découverte!
    Vous avez fait le tour ? regardé au dessus, dans l’enchevrêtement des poutres? Il y a encore du monde là-haut!
    Fini?
    Non, retournez au fond, il y a une porte…ouvrez-la et vous pénétrez dans le monde forestier de la nuit.
    Ici, il faut faire preuve de silence total, de patience!
    Regardez à gauche, il y a des ouvertures rectangulaires à différents niveaux, allez-y, sans bruit….
    Soudain, vous êtes transportés au coeur de la forêt la nuit et apparaissent les acteurs nocturnes sortis de nulle part.. Non, la nuit n’est pas un monde de silence; de-ci, de-là, des bruissements, des bruits insolites émergent des endroits obscurs..
    Soudain, la lueur du jour apparaît faiblement, écoutez le réveil de l’oiseau, un autre lui répond, le décor s’anime , le jour se léve, les bruits furtifs de la nuit cessent.
    C’est un cycle, rester dans le calme complet un moment vous enchantera car si vous n’avez jamais passé une nuit en forêt, vous avez découvert autre chose que vous ne connaissiez pas!

    Lili et Helmut.

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    28.02.24. Bienvenue à Berinzenne 1.

    Avertissement:Afin de ne pas mélanger les thèmes abordés et tenant compte de l’abondance de la matière il nous a semblé plus logique de diviser ceux-ci et d’étayer quelque peu les principaux sujets séparémment.

    Le domaine de Bérinzenne est situé au coeur de la forêt domaniale du sud de Spa; ce vaste territoire présente deux zones bien différentes. Il y a d’abord la forêt, élément essentiel du paysage de la région spadoise; surtout constituée de futaies résineuses et de futaies feuillues,elle offre une diversité parfois surprenante.
    Il y a une seconde zone, qui même si elle occupe un espace moins grand que la forêt, est assez exceptionnel par sa rareté et par ses richesses biologiques et paysagères. Il s’agit des anciennes landes semi-naturelles qui couvrent l’arête faîtière du territoire spadois, la plus connue et la plus remarquable, la fagne de Malchamps-Berinzenne, considérée comme un véritable joyau naturel par les naturalistes.
    Ces landes et zones boisées qui les entourent, sont comprises dans un périmètre de protection des sources, destiné à préserver les nappes aquifères; inscrites au plan de secteur, elle fut d’abord une zone dite de « Protection spéciale » relevant d’une directive des Communautés européennes pour la conservation des oiseaux sauvages.C’était une première étape ayant pour but, dans le cadre de Nautura 2000 d’abord, suivi du Projet Life d’entamer in fine le processus de mise en Réserve Naturelle.
    Plus ancien, période du début des années 80, l’installation d’un C.R.I.E.en bordure de route Spa-La Gleize avalisa l’intérêt de mise en valeur du site qui, faut-il le dire, pouvait compter sur la présenced’un accés aux bâtiments de la « Ferme de Bérinzenne » Le CRIE de Berinzenne, tout comme, à la même époque, le grand frère des Hautes-fagnes à la Station Scientifique du Mont Rigi en collaboration avec le Centre Nature de Botrange,prit petit à petit son essor et l’on créa un premier complexe à route, suivi par la suite d’un second .
    L’idée de créer un « Musée de la forêt » était née elle aussi et aprés quelques années, celle d’une toute nouvelle construction démarra elle aussi.Dans le même temps, arriva Natura 2000 et spécialement « Life » qui sous le vocable  » « Ardenne Liègeoise- Fagne de Malchamps et de Stoumont » vit le départ des d’envergure.La fagne de Malchamps est devenue « Réserve naturelle Intégrale » il y a peu.
    Entretemps, le  » Parc Naturel des Sources » englobant Berinzenne et dont l’étendue atteint Lierneux etait promulgué. Une réalisation hors du commun!
    Nous ne pouvons que recommander trés chaleureusement l’actuel « Musée de Berinzenne » qui, de petit musée de la forêt est devenu un « grand musée de la nature ». Vous trouverez dans la première partie quelques directives répertoriant les principaux attraits régionaux et leurs caracéristiques propres,un peu de nostalgie du passé régional, quelques clichés qui vous intéresseront et in fine d’autres, qui constituent des attraits de tout un programme.

    Lili et Helmut

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    15.02.2024. Historique succint du F.G.R.6.

    Rappelons d’abord que le 6ème Fahlschirmjäger Rég.a commencé le 13 février 1943. Le commandement du Régiment mis nouvellement sur pied est pris par le Major Liebachn un commandant de troupes et de parachutistes expérimenté qui combattit en Crête également même si la bataille de Crête s’est déroulée en 1941 et si le nom de l’Oberst von der Heydte y est la plupart du temps associé. Celui-ci avait le grade de Capitaine à cette époque et restera d’ailleurs associè par la suite au renom de ces unités spéciales; il suffit de prononcer Carentan (Normandie 44) pour faire resurgir le symbole « Lion de Carentan » lui attribué ainsi qu’à ses Fallschirmjäger par les Alliès.Cet officier d’élite qui, faut-il le dire était baron et professeur d’Université, contre toute attente pour l’époque,adversaire convaincu du nazisme, est néanmoins « toléré » par Hitler sachant qu’au déla, c’est un homme d’honneur dont il a besoin car il ira loyalement au bout de chaque mission dont il sera le récipiendaire.
    1943 en France, sera pour ces régiments parachutistes, le développement prévisible qui etait prévisible.
    En septembre, ce sera l’engagement en Italie, Monte Rotondo, Monte Cesima et ensuite Rome et mi-novembre,le départ vers la Russie!
    Début 44 verra le retour de la F.J.R.6 a Cologne-Wahn en vue d’une remise sur pied sous le commandement de von der Heydte en vue de reconstituer une nouvelle unité alors qu’une partie des éléments anciens est toujours en Russie. Cette formation nouvelle étant devenue entretemps apte au combat sera envoyée mi-mai depuis…Elsenborn vers une position prés de Carentan afin de renforcer les troupes allemandes en France.
    C’est ici que les unités Fallschirmjäger connaîtront les pires moments car les manquants seront remplacés par des jeunes peu expérimentés et confrontés à la vigueur de la poussée allièe.
    A peine rentrés en Allemagne,il faut à nouveau reconstituer et le 03 septembre, le FGR6 reçoit l’ordre de mise en route vers la Hollande où ils seront confrontés à des troupes canadiennes. L’Oberstleutnant von der Heydte y est également.Cette mission durera jusque fin octobre.
    Le 08 novembre, le F.G.R.6 est tranféré vers Gorinchem où du remplacement en personnel est acheminé au Régiment.
    Toutefois, la période de repos ne durera pas longtemps: par transport ferroviaire, il sera transféré de Wesel le 24 novembre pour renforcer les troupes allemandes affaiblies par les combats de longue durée dans l’Eifel, dans la région du Hürtgenwald. Conformément à la directive, les Fallschirmjäger sont engagés de nouveau au combats:Obermaubach,Untermaubach,Bergstein,Brandenberg,
    Zerkaal,Niddegem,Vossenack,Schmidt,Abenden et Boich.
    Le I Bataillon occupe ses positions et son PC prés de Zerkaal.
    C’est là que nous espérons bientôt revenir car, outre la chance d’avoir retrouvé cet ancien PC, nous souhaiterions revenir afin de vous raconter et transmettre par l’image le témoignage de ces lieux qui furent le théatre de combats désespérés ayan droit de ne pas tomber dans l’oubli.

    Lili et Helmut.

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